La petite Rome des Gaules : Arelate 3

Pour cette dernière étape de notre visite à Arles, commençons par l'édifice

roman provençal unique en son genre dirigeons-nous vers :

L'Eglise Saint Trophime et son Cloître

Tout d'abord, il faut savoir qu'Arles était le berceau du christianisme dans les Gaules.

L'église est avant tout une cathédrale construite au XIIe siècle sur les vestiges d'une

basilique initiale du VIe siècle sous le vocable de St Etienne. Avant d'entrer, admirons 

ce magnifique portail sculpté. Il est en calcaire et sur le fronton l'une des 

représentations du Jugement Dernier.

En 1152, l'Archevêque d'Arles, Raymond de Montrond, transfère les reliques de

Saint Trophime de la crypte de St Honorat les Alyscamps (photo de droite) à la

cathédrale St Trophime qui deviendra le Grand Apôtre des Gaules.

Un coeur gothique sera rajouté au XVe siècle. Au fil des siècles, des éléments de

constructions viendront se rajouter. Nous retrouvons le déambulatoire, le Saint Sepulcre ou

l'on retrouve en-dessous le sarcophage de Germinus, le Tombeau du XVIIe siècle de

l'Archevêque Gaspard de Laurens de 1603 à 1630. Mais d'autres sarcophages et de

tombeaux s'y trouvent aussi.

Jusqu'à la Révolution, elle sera la Primatiale des Gaules puis déclassée en simple église

paroissiale et Basilique mineure en 1882 par le pape Léon XIII.

Evènements

Le 30 Juillet 1138 a été couronné empereur Romain Germanique Fréderic Ier de

Barberousse par l'Archevêque Raimond de Bollène, ainsi que le mariage de Louis II

avec Yolande d'Aragon le 02.12.1400, un petit dernier le mariage, du Roi René,

en 2ème Noce avec Jeanne de Laval. Ici, je n'ai cité que quelques évènements.

Continuons !!!

L'accès au Cloître se trouve au choeur de l'église dont une vingtaine de

marches séparent les deux bâtiments.

Les galeries que vous voyez autour du Cloître ont été construites avec deux styles différents.

L'un roman, la galerie Nord et Orientale fin XIVe siècle et l'autre gothique Ouest et Sud

dont la fin de la construction se termine par l'épiscopat de l'Archevêque d'Arles,

Jean de Rochechouart (1390 à 1398).

Le Cloître St Trophime est un élément de la Cité épiscopal. C'est un lieu de prière.

Les chanoines effectuaient plusieurs activités.

Il y a 1700 ans, se tenait à Arles le 1er Grand Concile en 313 et 314. Ces dates

constituent officiellement le début de la chrétienté en Gaule. Le mot Concile vient

de la rencontre entre St Paul et St Pierre.

Les Alyscamps

Les Alyscamps se situe au sud-est de la cité appelés aussi ville des morts. Dans l'Antiquité,

les cimetières étaient le plus souvent placés à l'extérieur de la ville. Ici, nous, nous trouvons

dans une Nécropole antique. Elle a été païenne puis chrétienne et implantée sur la voie

aurélienne. Au Moyen-Age, elle a été l'une des plus connues dans l'Occident.

A la fin du IVe siècle, la Nécropole doit sa réputation au martyr d'un arlétien Genest,

greffier, qui refusa de signer des condamnations à mort, il sera décapité en 303.

Pendant plusieurs siècles, elle sera connue dans toute la chrétienté.

Des monuments funéraires seront construits dont quelques-uns subsistent encore

aujourd'hui, la chapelle St Accurse bâtie en 1520, la chapelle des Porcelet (Nom de famille)

du XVe sicèle et sur la photo de droite le monument des Consuls construit en 1722.

Au XIIe siècle, de part sa réputation, la nécropole paléochrétienne d'Arles fera d'elle,

le point de départ de l'une des quatres routes pour les pélerins de Compostelle.

Van Gogh et Gauguin

Près de la Place de la République se trouve un édifice récemment restauré et ouvert

au public depuis le 19 Mai 2021, je veux parler du Muséon d'Arlatan.

Au XIXe siècle arrive les évolutions technologiques et industrielles. Fréderic Mistral,

provençal dans l'âme, met en avant la culture de sa Provence natale. En 1904, il recevra

le Prix Nobel de la littérature pour sa langue régionale. C'est ici que Mistral installa en

1909 et créa son "Panthéon de la Provence".

Un peu d'Histoire

L'édifice est construit sur une partie des vestiges du Forum Romain, un hôtel sera bâti entre

1471 et 1505 par une noble famille. Propriétaire par héritage, le bâtiment sera

vendu en 1648 aux Jésuites qui en feront un collège. Après la Révolution, il se transforme

en collège public jusqu'au XIXe siècle.

C'est l'histoire des us et coutumes de la Provence toute entière qui se déroule devant

vous avec les costumes et tous les objets du quotidien. Son folklore et son identité font

d'elle une vraie richesse du patrimoine arlésien.

Les Thermes de Constantin

Dirigeons-nous vers les quais du Rhône au Nord de la ville.

Grâce aux fouilles archéologiques, on a pu découvrir qu'il existait des Thermes

romains à Arles

Les Thermes étaient composés de bassins avec différentes températures. Comme vous le

voyiez sur la photo centrale le sol était surélevé et reposait sur des piliers de briquettes.

De ce fait, la chaleur passait en-dessous et sur les côtés, puis l'air chaud s'échappait

après avoir réchauffé les murs.

Comme nous sommes sur les quais, partons vers un autre lieu d'Histoire transformé

aujourd'hui en musée des Beaux-Arts, je veux parler du Musée de Réattu.

Fermons les yeux un instant et imaginons-nous être entourés de Templiers en train de

s'entraîner aux armes ou d'organiser leur prochaine campagne pour un départ en croisade !!

Le Musée c'est aussi de la photographie et de l'architecture. Pablo Picasso laissera au

Musée en 1971, 57 dessins. Arles fera de Picasso un citoyen d'honneur de la ville.

Son ami Lucien Clergue photographe arlésien et membre de l'Académie des Beaux-Arts

efffectuera des expositions de la photo. Aujourd'hui, Il est toujours réputé et connu

dans le Monde entier.

Continuons à longer le Rhône pour arriver à un autre lieu disparu depuis plusieurs siècles

ou subsitent encore quelques éléments. Pour cela, nous partons vers le Musée

Départementale d'Arles Antique.

Nous sommes à l'emplacement d'un cirque romain, considéré le plus grand édifice romain

jamais construit (en 149). Mais, il n'a pas été facile de le bâtir, il reposait sur un 

terrain marécageux, car proche du Rhône. Il a fallu placer des pieux pour stabiliser l'ensemble.

En face du musée nous retrouvons less restes du cirque antique, une petite représentation

de l'édifice est visible sous forme végétale nommé jardin Hortus.

L'Obélisque que vous avez aperçu sur la Place de la République est le seul vestige retrouvé

du cirque romain brisé en deux. En 1389, Henri IV voulait le placer au centre des arènes

et finalement les Consuls d'Arles prendront la décision de le placer sur la Place Royale.

Il sera surmonté tout d'abord d'un globe et du symbole du Roi Soleil (photos du Musée Réattu)

puis retiré en 1866. D'autres effigies seront placées. Sur la photo de gauche vous apercevez

un moulage d'une tête d'Hercule placé tout autour de l'Obélisque.

C'est ainsi que s'achève ce troisième volet sur Arles, il reste encore beaucoup à découvrir

pour cela, je vous laisse le soin de les trouver. Ces Monuments antiques sont de toutes

les attentions. Je vous dis à très bientôt pour d'autres découvertes.

Sources : Musée Départementale Antique Arles,

Office du Tourisme Arles, Epitaphes,

Gallica : BNF : Itinéraire d'un visiteur à Arles par l'Abbé Trichaud

Photos : Personnel

Comments

[Cathy]

Et bien trois volets pleins d'enseignements sur l'histoire d'une ville qui a encore de riches monuments.