Pour cette dernière étape de notre visite à Arles, commençons par l'édifice

roman provençal unique en son genre dirigeons-nous vers :

L'Eglise Saint Trophime et son Cloître

Tout d'abord, il faut savoir qu'Arles était le berceau du christianisme dans les Gaules.

L'église est avant tout une cathédrale construite au XIIe siècle sur les vestiges d'une

basilique initiale du VIe siècle sous le vocable de St Etienne. Avant d'entrer, admirons 

ce magnifique portail sculpté. Il est en calcaire et sur le fronton l'une des 

représentations du Jugement Dernier.

En 1152, l'Archevêque d'Arles, Raymond de Montrond, transfère les reliques de

Saint Trophime de la crypte de St Honorat les Alyscamps (photo de droite) à la

cathédrale St Trophime qui deviendra le Grand Apôtre des Gaules.

Un coeur gothique sera rajouté au XVe siècle. Au fil des siècles, des éléments de

constructions viendront se rajouter. Nous retrouvons le déambulatoire, le Saint Sepulcre ou

l'on retrouve en-dessous le sarcophage de Germinus, le Tombeau du XVIIe siècle de

l'Archevêque Gaspard de Laurens de 1603 à 1630. Mais d'autres sarcophages et de

tombeaux s'y trouvent aussi.

Jusqu'à la Révolution, elle sera la Primatiale des Gaules puis déclassée en simple église

paroissiale et Basilique mineure en 1882 par le pape Léon XIII.

Evènements

Le 30 Juillet 1138 a été couronné empereur Romain Germanique Fréderic Ier de

Barberousse par l'Archevêque Raimond de Bollène, ainsi que le mariage de Louis II

avec Yolande d'Aragon le 02.12.1400, un petit dernier le mariage, du Roi René,

en 2ème Noce avec Jeanne de Laval. Ici, je n'ai cité que quelques évènements.

Continuons !!!

L'accès au Cloître se trouve au choeur de l'église dont une vingtaine de

marches séparent les deux bâtiments.

Les galeries que vous voyez autour du Cloître ont été construites avec deux styles différents.

L'un roman, la galerie Nord et Orientale fin XIVe siècle et l'autre gothique Ouest et Sud

dont la fin de la construction se termine par l'épiscopat de l'Archevêque d'Arles,

Jean de Rochechouart (1390 à 1398).

Le Cloître St Trophime est un élément de la Cité épiscopal. C'est un lieu de prière.

Les chanoines effectuaient plusieurs activités.

Il y a 1700 ans, se tenait à Arles le 1er Grand Concile en 313 et 314. Ces dates

constituent officiellement le début de la chrétienté en Gaule. Le mot Concile vient

de la rencontre entre St Paul et St Pierre.

Les Alyscamps

Les Alyscamps se situe au sud-est de la cité appelés aussi ville des morts. Dans l'Antiquité,

les cimetières étaient le plus souvent placés à l'extérieur de la ville. Ici, nous, nous trouvons

dans une Nécropole antique. Elle a été païenne puis chrétienne et implantée sur la voie

aurélienne. Au Moyen-Age, elle a été l'une des plus connues dans l'Occident.

A la fin du IVe siècle, la Nécropole doit sa réputation au martyr d'un arlétien Genest,

greffier, qui refusa de signer des condamnations à mort, il sera décapité en 303.

Pendant plusieurs siècles, elle sera connue dans toute la chrétienté.

Des monuments funéraires seront construits dont quelques-uns subsistent encore

aujourd'hui, la chapelle St Accurse bâtie en 1520, la chapelle des Porcelet (Nom de famille)

du XVe sicèle et sur la photo de droite le monument des Consuls construit en 1722.

Au XIIe siècle, de part sa réputation, la nécropole paléochrétienne d'Arles fera d'elle,

le point de départ de l'une des quatres routes pour les pélerins de Compostelle.

Van Gogh et Gauguin

Près de la Place de la République se trouve un édifice récemment restauré et ouvert

au public depuis le 19 Mai 2021, je veux parler du Muséon d'Arlatan.

Au XIXe siècle arrive les évolutions technologiques et industrielles. Fréderic Mistral,

provençal dans l'âme, met en avant la culture de sa Provence natale. En 1904, il recevra

le Prix Nobel de la littérature pour sa langue régionale. C'est ici que Mistral installa en

1909 et créa son "Panthéon de la Provence".

Un peu d'Histoire

L'édifice est construit sur une partie des vestiges du Forum Romain, un hôtel sera bâti entre

1471 et 1505 par une noble famille. Propriétaire par héritage, le bâtiment sera

vendu en 1648 aux Jésuites qui en feront un collège. Après la Révolution, il se transforme

en collège public jusqu'au XIXe siècle.

C'est l'histoire des us et coutumes de la Provence toute entière qui se déroule devant

vous avec les costumes et tous les objets du quotidien. Son folklore et son identité font

d'elle une vraie richesse du patrimoine arlésien.

Les Thermes de Constantin

Dirigeons-nous vers les quais du Rhône au Nord de la ville.

Grâce aux fouilles archéologiques, on a pu découvrir qu'il existait des Thermes

romains à Arles

Les Thermes étaient composés de bassins avec différentes températures. Comme vous le

voyiez sur la photo centrale le sol était surélevé et reposait sur des piliers de briquettes.

De ce fait, la chaleur passait en-dessous et sur les côtés, puis l'air chaud s'échappait

après avoir réchauffé les murs.

Comme nous sommes sur les quais, partons vers un autre lieu d'Histoire transformé

aujourd'hui en musée des Beaux-Arts, je veux parler du Musée de Réattu.

Fermons les yeux un instant et imaginons-nous être entourés de Templiers en train de

s'entraîner aux armes ou d'organiser leur prochaine campagne pour un départ en croisade !!

Le Musée c'est aussi de la photographie et de l'architecture. Pablo Picasso laissera au

Musée en 1971, 57 dessins. Arles fera de Picasso un citoyen d'honneur de la ville.

Son ami Lucien Clergue photographe arlésien et membre de l'Académie des Beaux-Arts

efffectuera des expositions de la photo. Aujourd'hui, Il est toujours réputé et connu

dans le Monde entier.

Continuons à longer le Rhône pour arriver à un autre lieu disparu depuis plusieurs siècles

ou subsitent encore quelques éléments. Pour cela, nous partons vers le Musée

Départementale d'Arles Antique.

Nous sommes à l'emplacement d'un cirque romain, considéré le plus grand édifice romain

jamais construit (en 149). Mais, il n'a pas été facile de le bâtir, il reposait sur un 

terrain marécageux, car proche du Rhône. Il a fallu placer des pieux pour stabiliser l'ensemble.

En face du musée nous retrouvons less restes du cirque antique, une petite représentation

de l'édifice est visible sous forme végétale nommé jardin Hortus.

L'Obélisque que vous avez aperçu sur la Place de la République est le seul vestige retrouvé

du cirque romain brisé en deux. En 1389, Henri IV voulait le placer au centre des arènes

et finalement les Consuls d'Arles prendront la décision de le placer sur la Place Royale.

Il sera surmonté tout d'abord d'un globe et du symbole du Roi Soleil (photos du Musée Réattu)

puis retiré en 1866. D'autres effigies seront placées. Sur la photo de gauche vous apercevez

un moulage d'une tête d'Hercule placé tout autour de l'Obélisque.

C'est ainsi que s'achève ce troisième volet sur Arles, il reste encore beaucoup à découvrir

pour cela, je vous laisse le soin de les trouver. Ces Monuments antiques sont de toutes

les attentions. Je vous dis à très bientôt pour d'autres découvertes.

Sources : Musée Départementale Antique Arles,

Office du Tourisme Arles, Epitaphes,

Gallica : BNF : Itinéraire d'un visiteur à Arles par l'Abbé Trichaud

Photos : Personnel

Nous voici au coeur de la ville antique. Un chantier de constructions se mettra en place.

Des monuments sortiront de terre, ils auront pour objectif d'améliorer le quotidien mais

aussi le bien-être des arlésiens. Pour cela, ils bâtiront des édifices.

Tout d'abord, partons vers l'un des premiers édifices construit. Allez c'est parti !!!

Commençons par le Théâtre Antique

Le Théâtre Antique esst construit sur la colline d'Hauture à la fin du 1er siècle av. J-C.

A cette période, il était revêtu de marbres, décoré de statues. L'ouverture de la scène avait

une dimension assez importante et d'une hauteur d'environ 156 mètres. Pour vous donner

une idée, le plus rapprochant c'est le Théâtre Antique d'Orange, pour ceux qui connaissent.

Les spectateurs étaient placés en fonction de leur classe sociale. Le public assistait

gratuitement à des spectacles, des représentations, etc.. Aujourd'hui, cette tradition se

perpétue, comme sur ces photos ou vous pouvez apercevoir la Reine d'Arles en 2017 suite

à son intronisation, mais bien évidemment le festival international de la photo, etc...

Près du Théâtre Antique se trouve un autre monument : l'Amphithéâtre

Nous voici au pied des arènes d'Arles. Un magnifique édifice très imposant et très bien

conservé. Il a été construit en 80 après J-C sur le flan de la colline de l'Hauture, sous le règne

de l'empereur Tibère, il sera terminé sous Antonin fils adoptif d'Hadrien. C'est le plus important

monument de l'ancienne colonie et le plus visité.

C'est un sacré défi que les romains mettront en oeuvre pour ce monument. L'arène sera

construite avec les mêmes caractéristiques que le Colysée de Rome (construit 80 Av. J-C),

elle sera suivie de sa soeur jumelle 20 ans plus tard : les arènes de Nîmes.

C'est un empilement de pierres, déjà près taillées dans les carrières se trouvant dans

l'arrière-pays, que l'on viendra superposer sans aucun mortier. Ci-dessus, on voit les galeries

extérieures facilitant le passage de la population et des visiteurs.

Nous sommes dans le coeur de l'arène. Comme vous pouvez le voir, la scène est de forme

elliptique avec ses gradins et arcades étalés sur deux niveaux ; ça ne vous rappelle pas

quelque chose, mais bien sûr : nos stades basés sur le même principe.

A la fin de l'Antiquité, les Arlésiens se réfugièrent dans l'ampithéâtre suite aux invasions répétées.

Des tours de défense seront installées dont il en restera qu'une seule que vous apercevez

encore aujourd'hui. Des maisons viendront prendre place à l'intérieur, elles seront démolies

par le maire de l'époque, le Baron de Chartrouse au XIXe siècle.

L'édifice sera classé Monument Historique par Prosper Mérimée en 1840 et en 1981

Patrimoine Mondial de l'UNESCO.

Dirigeons-nous maintenant vers la place du Forum

Le Forum

Le Forum a été achevé sous le règne d'Auguste vers 25 av.J-C. C'est une place publique au

coeur de la ville d'une dimension de 3400 m2, on le plaça à un croisement de rues. Tout

commence par un marché, puis viendront se greffer des bâtiments dont un sénat local, des

édifices religieux, un siège de la justice, etc...

Les seuls vestiges qui restent sont deux colonnes et le reste d'un fronton du temple romain

datant du IIe siècle que vous pouvez apercevoir sur la place du Forum visibles encore de nos

jours et face à la statue de Fréderic Mistral.

Mais la curiosité et l'ingéniosité de ce forum réside dans ses fondations. On les appelle des

cryptoportiques ou galeries, ils étaient destinés à compenser l'inclinaison de la colline.

De ce fait, l'esplanade du forum reposait sur une surface plane. A la Seconde Guerre

Mondiale, ils servaient d'abris pour la population.

Pour visiter les cryptoportiques, l'entrée se trouve dans le hall de la mairie.

Avant de visiter les cryptoportiques, arrêtons-nous un instant devant cette façade.

Que remarquez-vous ? Nous sommes face à l'ancien palais de justice de la cour royale

accolé à l'Hôtel de Ville. Au pied de l'édifice se trouve des marches de pierres. A quoi,

servaient-elles ? Elles rappellent les plaidoiries, qu'accomplissait le Roi Saint Louis en plein air.

Dirigeons-nous vers la Place de la République ou Place Royale. Nous nous trouvons

face à l'Hôtel de Ville. La 1ère pierre a été posé le 22 Juin 1663 et achevé en 1667.

A la porte d'entrée on retrouve les armes de la ville, au 1er étage un balcon et ses doubles

colonnes et le 2ème étage un fronton et un soleil symbole de Louis XIV.

Dès le XIIème siècle, Arles détient ses propres armoiries.

Il faudra attendre Napoléon Ier pour voir rétablir les armoiries (Charte du 3 Février 1813).

Il y sera rajouté le "N" de Napoléon et une étoile pour classer la ville au 2ème rang.

Au fil des années, le blason sera modifié et certains éléments seront retirés.

Ainsi s'achève cette deuxième partie. Notre visite n'est pas terminée.

Rendez-vous à la Place de la République pour la dernière partie de découvertes.

Je vous dis à très vite. A bientôt.

Sources : Musée Antique d'Arles,

Office du Tourisme, Archives Communales d'Arles, Epitaphes,

Gallica : BNF ; Itinéraire d'un visiteur à Arles par l'Abbé Trichaud.

Photos : Personnel

Vous êtes en vacances que diriez-vous d'une balade dans un lieu où débute

le delta du Rhône et la Camargue. Découvrons ensemble la ville d'Arles.

Vous êtes bien chaussés !!! Allez, c'est parti !!!

Arles se situe en Provence entre Nîmes à 30kms et Marseille à 1H de route. Son territoire

comprend des espaces naturels, au nord les Alpilles, au sud la Camargue dont elle possède

la plus grande partie en superficie et la plaine de de la Crau, zone fluviale formée par

la Durance et récupérée par le Rhône.

C'est une ville d'art, avec plus de 2000 ans d'Histoire. Bien connue pour son festival

de la photo, mais on ne sais pas qu'elle détient un patrimoine historique roman et romain

bien conservé :Arène, théâtre antique, cryptoportiques, les thermes de Constantin, ici je ne

cite que quelques monuments. Ils sont inscrits au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1981

et grâce à Prosper Mérimée certains sont protégés et classés depuis 1840.

Le coeur d'Arles ou Arelate a gardé encore aujourd'hui ses édifices gallo-romains que l'on

peut voir en se promenant dans ses ruelles, c'est tout le charme antique de la ville.

Un peu d'histoire

Si vous le voulez bien, nous allons remonter le temps jusqu'à l'ère gallo-romaine

L'Hauture

Les premiers édifices

Un plan d'urbanisme de grande envergure se mettra en place, il édifiera des fortifications,

mais aussi la construction d'édifices. La fortune de la ville démarre à cette période et durera

jusqu'aux invasions barbaress au milieu du IIIe siècles.

Ces fortifications

Nous sommes à l'angle des Boulevard des Lices et d'Emile Combes (l'étoile bleue sur la carte)

où nous avons une vue imprenable de ce rempart romain datant de la colonie romaine.

Commençons par la Tour des Mourques

Les photos ci-dessus vous montrent la porterie de l'Abbaye, l'église St Blaise et les vestiges

du cloître se trouvant au-dessus de la tour. Pour y accèder dirigez-vous vers le parc Van-Gogh,

 le boulevard des Lices.

La porte d'Auguste

Près de la Tour des Mourques se trouve la Porte d'Auguste ou Porte Redoute, la voie aurélienne

venant d'Italie passait à cet endroit, un passage incontournable pour rentrer dans la ville.

Elle est flanquée de tours sem-circulaires. La porte avait une longuer de 35 mètres. Vers le haut

Moyen-Âge, elle sera condamnée par des blocs de pierre.

Vous allez me demander mais pourquoi l'édifice est en hauteur par rapport au boulevard ?

Alors voici la réponse.

Dès l'Antiquité, Arles est desservie en eau grâce aux sources des Alpilles.

Un réseau hydraulique se mettra en place pour les citadins puis suivra les reliefs des massifs

 calcaire et du plateau de Crau ; il sera rajouté à un usage industriel ainsi qu'une irrigation.

 La Colonie d'Arles était alimentée dès l'époque d'Auguste par plusieurs sources.

Pour cela, il était nécessaire de faire arriver l'eau dans la cité. Les ingénieurs romains ont l'idée

de bâtir dess aqueducs permettant l'arrivée de l'eau dans la ville.

A l'entrée d'Arles, on retrouve une partie de l'édifice au rond-point de Pont de Crau. Ce pont

que l'on voit a été construit au XVIe siècles et lors du déblayage, ils ont retrouvé les fondations

de l'aqueduc romain. En 1757, il a été rebâti puis en 1990, des arcades ont été

démolies pour la réalisation du rond-point. Il est classé Monuments Historiques depuis 1922.

Pour suivre l'aqueduc, nous partons sur Fontvieille sur la Route Départementale 33,

à 7Kms d'Arles.

Vous me suivez !!!

Nous voici au pied des aqueducs de Barbegal et ses Moulins. Il est unique en son genre pour

l'époque romaine, deux aqueducs en parallèles, l'un partira pour alimenter Arelate en eau

potable et l'autre se dirigera vers les moulins.

Cess meneuries hydrauliques produisaient plus de 4 tonnes de farine pour Arles. La photo de

gauche vestige des moulins et les deux suivantes maquettes provenant du Musée d'Arles

Antiques à Arles que je vous encourage à visiter.

Revenons à Arles sur les quais.

Nous sommes au quartier de la cavalerie côté nord de la ville.

En 1190, les remparts ont été étendues jusqu'au Couvent des chevaliers du Temple que

vous apercevez sur la photo de droite, aujourd'hui un musée (Nous en reparlerons un peu

plus tard). En 1560, une reconstruction a été faîte et complétée par une défense au XVIIIe

siècles et partiellement démolie en 1877. Ils ne restent que ces deux tours.

En arrière-plan, vous pouvez voir la fontaine d'Amédée Pichot, symbole d'une amitié entre

Pichot et Balze dont l'un était journaliste et l'autre peintre lors d'une rencontre à Paris.

Pichot acheta le médaillon que vous voyez sur la photo du milieu, à Balze et son fils en

fera don à la ville. C'est un symbole fort qui unissent deux arlésiens de coeur.

Maintenant, regardons le Rhône.

Savez-vous qu'il existait un pont à bateaux qui traversait le Rhône.

Au Musée d'Arles Antique exite une maquette de ce pont à bateaux. Il était placé à un

endroit bien défini peu profond et avec peu de courant dans le fleuve. 11 bateaux de chêne seront

mis côte à côte soutenus par des piliers de pierre et des ponts-levis en bois pour le

passage des embarcations fluviales. Il était au départ militaire puis économique et 

commerciale.

Avec l'extension de la ville, il fallait un passage oblié pour se diriger vers le quartier de

Trinquetaille suite à l'activité portuaire sans cesse croissante.

Sur la photo de droite, ce sont les seuls vestiges qui subsistent de ce pont.

Puis viendra un pont fixe au XIXe siècles avec l'arrivée du chemin de fer. Il sera construit en

1866 et bombardé à la Seconde Guerre Mondiale. Les seuls vestiges encore visibles se sont

ces statues de lions symbole emblématique de la ville. Une reconstruction fût nécessaire et

réalisée entre 1948 et 1955.

C'est ainsi que se termine cette première partie de notre visite à Arles. Nous allons nous

retrouver très vite pour la suite de la visite en retrouvant ces édifices encore debout de

nos jours et très bien conservés. Ils sont de toutes les attentions pour préserver et

maintenir ce magnifique patrimoine culturel. Je vous dis à très vite.

Sources : Musée d'Arles Antique,

Office du Tourisme de la ville,

Gallica/BNP :

Itinéraire d'un visiteur à Arles par l'Abbé Trichaud

Plan de la ville d'Arles ancienne et moderne par A.Veran 1871.

Photos ; Personel

Pour terminer cette année 2021 en beauté, rien de moi que de partir dans un lieu

d'exception. Il fait partie d'un patrimoine classé aux Monuments Historiques.

Le domaine est la plus importante propriété privée de France.

Allez, vous me suivez pour la visite !!!

Nous nous trouvons face au château de Vaux le Vicomte dans la commune de Maincy

en Seine et Marne près de Paris. C'est un joyeux architectural classique du XVIIe siècle.

Je suis toujours admirative à regarder et à visiter ce magnifique château.

C'est Parti !!

Nous allons commencer dès le début de son histoire.

C'est le surintendant Nicolas Fouquet qui fera construire ce bel édifice. La construction

débute en 1658 et se termine en 1661. Nous sommes sous le règne de Louis XIV.

Son histoire

Nicolas Fouquet achète les terres seigneuriales de Vaux en Septembre 1641.

C'est un choix stratégique car près du château de Fontainebleau et de Vincennes.

Il est issu d'une famille de marchands, de drapiers d'Angers du côté de son père

dont il héritera et  de parlementaires parisiens du côté de sa mère.

Des hommes de génie

Nicolas Fouquet fera appel aux artistes de l'époque.

Commençons par :

L'architecte Louis le Vau, créateur du classique français avec un mélange de baroque,

il élabore dans cet édifice la simplicité et l'élégance des décorations.

Ce sera son plus grand ouvrage réalisé.

Michel Villedo est le maître-maçon des architectes de Louis le Vau et de Daniel Gittard.

Ensemble, ils feront sortir de terre ce magnifique château.

Les façades sont en pierres blanche de Creil. Gittard et Le Vau finiront la maçonnerie

du château, la charpente est posée en 1657 et la toiture achevée en 1658.

Vers 1653, Nicolas Fouquet demande au paysagiste André Le Nôtre d'effectuer 

des travaux. Il commencera par l'adduction d'eau qui créera près de 20 kms de tuyauterie

traversant le parc.

Puis avec l'aide de Louis le Vau et Charles le Brun, ils dessinent et

réalisent : parterres, plans d'eau, bosquets et un renversement de perspectives.

Ce chantier marqua la notorité internationale d'André Le Nôtre : un jardin à la française.

Les termes du portail seront sculptés en 1660-1661. Ils font référence à la 

Grèce Antique. Les bustes d'Hermès sont double accolés dos à dos.

Rentrons dans le château et admirez !!

Le peintre Charles Le Brun s'installe au château en septembre 1658.

C'est un artiste-peintre et décorateur. Il décore comme ici sur la photo de gauche, 

la Grande Chambre Carrée, l'antichambre du roi, transformée au XVIIIe siècle

par le Duc Choiseul-Praslin en bibliothèque.

Nous nous trouvons dans la Chambre des Muses ou vous apercevez au plafond une peinture

représentant "Le Triomphe de la Fidelité" faisant référence au comportement

de Fouquet pendant la Fronde.

Vous êtes dans le Grand Salon. C'est une pièce ovale de

18m de longueur et 18m de hauteur, entourée de 16 arcades et de pilastres. Comme vous pouvez

le constater sur la photo de gauche et celle de droite, une perspective est aussi

présente d'un côté nous apercevons le portail d'entrée et de l'autre le jardin

avec sa cascade et la statue d'Hercule.

Levez la tête maintenant, nous sommes sous la coupole, une peinture inachevée, c'est 

 un projet de Charles le Brun que vous apercevez encadré sur le côté de la salle baptisé

"le palais du soleil" représentant l'astre solaire et l'emblème de Fouquet l'écureuil.

Nous voici, dans la salle à manger avec un plafond à caissons oeuvre du peintre.

On retrouve sur les lambris des gravures ou l'on peut voir l'écureuil de Fouquet.

A l'étage se trouve les appartements du couple Fouquet, avec la chambre, le cabinet

de Madame Fouquet et le grand bureau.

Au sous-sol, vous y trouverez une magnifique cuisine avec ses cuivres, ses fourneaux.

A l'époque du surintendant, vous auriez pu croiser un certain majordome

François Vatel pâtissier-traiteur, grand organisateur de fêtes qui se suicida quelques

années plus tard.

Des alliés fidèles

Le 17 Août 1661

Nicolas Fouquet invite Louis XIV et la Reine mère Anne d'Autriche pour l'inauguration

du château. Son maître d'hôtel confectionne un repas somptueux avec faisans, cailles, perdrix...

placés dans une vaisselle en or. Un orchestre joue une partition de Lully, Molière et Lully

font jouer "Les Facheux" et pour terminer le spectacle, un magnifique feux d'artifice.

L'arrestation du surintendant

Colbert jaloux de Fouquet dénonce ses malversations et le met en garde contre

sa puissance. Louis XIV n'admet pas qu'un homme soit supérieur à lui.

Nicolas Fouquet est inconscient du danger.

Après trois ans de procès, il est condamné au bannissement. Louis XIV usera de son droit

pour aggraver sa peine. C'est ainsi que le surintendant des finances et mécène finira

sa vie dans la forteresse de Pignerol. Il sera le voisin de cellule d'un certain masque de fer

un mystère non élucidé.

Les bassins et cascades ont été restaurés ainsi que les grottes. Son fils continuera

la restauration et recréera les parterres latéraux et les travaux se termineront en 1923.

Le 30 Juin 1918, Georges Clémenceau s'arrêtera au château ou un hôpital militaire n°23

est créé au début de la guerre dans les communs par Germaine Sommier.

1115 blessés y seront soignés.

Le public constant qui participe à l'entretien du château et du domaine.

Comme chaque année, le domaine revêt son habit de lumières pour le plaisir de tous.

Cette année est particulière car le château se met en lumière dans un décor unique.

On célèbre les 400 ans de la naissance de Jean de la Fontaine ami de Nicolas Fouquet.

A travers des décors et une immersion inédite à 360° consacrée à la fable

"Le renard et l'écureuil" au Grand Salon.

C'est ainsi que l'on se quitte en vous souhaitant de Bonnes Fêtes de Fin d'Années.

Prenez soin de vous.

N'hésitez pas si le coeur vous en dit, allez visiter ce magnifique château

Sources : Livre Vax le Vicomte édition scala,

Les Archives départementales Seine et Marne

Photo : Personnel

Nous venons de commémorer en France l'Armistice du 11 Novembre.

Que diriez-vous de voyager dans un wagon du patrimoine.

Je veux parler du wagon 2419D ou le Wagon de l'Armistice.

Nous allons nous diriger vers la forêt domaniale de Compiègne, dans le département

de l'Oise, à la Clairière de Rethondes que vous apercevez ci-dessus.

Tout d'abord, nous allons commencer par le début de son histoire.

Revenons à notre voiture

Vers une guerre

Puis, c'est un engrenage qui va monter dans la spirale. En France, c'est l'heure de la

mobilisation le dimanche 2 Août 1914, la situation s'accentue. Tous les bélligérants pensent à

dire que ce conflit ne sera que de quelques mois tout au plus.

Mais cette guerre est bien là, chez nous, elle y restera 4 ans.

Cette Première Guerre Mondiale ou la Grande Guerre est tout d'abord une guerre de 

tranchées dite immobile qui perdure et s'étalent sur 750 kms de la Mer du Nord jusqu'en

Suisse. Ce combat s'étend sur plusieurs fronts. Des évènements historiques interviendront

comme la grippe en 1918, mais elle entraînera des changements importants à tous les niveaux.

Nous connaissons ce pan de notre histoire.

Le saviez-vous !!!

C'est un symbole patriotique qui encourage les troupes à défendre notre patrie.

Début Octobre 1918, le wagon sera réquisitionné par l'état-major. Il partira aux ateliers

de St Denis pour être transformé. De wagon-lit, il passera en wagon de travail

et de commandement comprenant une pièce centrale et un bureau de travail.

Le 15 Octobre 1918, il sera incorporé au grand quartier général de Senlis et sera

mis à la disposition du Maréchal Foch le 29 Octobre 1918.

Choix de la forêt de Compiègne.

Le wagon sera inclus dans le train le 7 Novembre 1918 et acheminé dans la forêt

de Compiègne. Un second train sera aménagé pour la délégation allemande.

Ce sera dans ce même wagon que l'Armistice sera signée le 11 Novembre à 5H15 et

mettra fin aux combats à 11H.

C'est cette voiture 2419D qui sera notre symbole national et marquera notre Histoire de France

mais aussi notre mémoire national. Ce lieu deviendra la Clairière de Rethondes.

Le conflit mettra fin lors de la signature du Traité de Paix à Versailles 

dans la galerie des glaces le 28 Juin 1919 et le retour de l'Alsace et la Lorraine.

Ces restrictions sont levées en Septembre 1919, la voiture reprend la direction de la CIWL

qui la transforme en wagon-restaurant et réaffectée à la gare St-Lazare.

Mais le gouvernement de Clemenceau demande à la société de lui céder la voiture

pour l'exposition au Musée des Armées aux Invalides à Paris. La société en fera don

à l'Etat et une convention sera signée le 1er Octobre 1919.

Le wagon voyagera vers Verdun le 08/12/1920 avec le train du Président de la République

Millerand et le 21 Avril 1921, la voiture franchira la porte de la cour d'Honneur des Invalides

et sera ouverte au public pendant 6 ans jusqu'au 8/04/1927.

Grâce à l'américain Arthur-Henry Fleming, le wagon a été restauré de Mai à Octobre

dans les ateliers de St Denis puis un abri a été construit et inauguré le 11/11/1927.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale

Le 20 Juin 1940, l'organisation Todt casse une partie de l'abri et place le wagon

sur la clairière au même endroit qu'en 1918. Hitler démontra ainsi à la France

qu'il était le vainqueur.

L'Armistice a lieu le 22 Juin 1940 à 18H52 selon les conditions d'Hitler.

Le 24 Juin 1940, le wagon sera chargé sur un engin conçu pour transporter

les voitures de chemin de fer vers la gare de Crépy-en-Valois.

L'Armistice signé, Hitler ordonne de tout raser. La dalle sacrée sera démontée et envoyée

en Allemagne. Les Monuments seront détruits et la terre retournée. Il ne reste

que la statue du Maréchal Foch emballée.

Arrivée à Berlin, la voiture sera ouverte au public pendant une semaine devant la porte

de Brandebourg à Berlin et à Lustgarten. En 1944, elle est évacuée et mise à l'abri en Thuringe.

C'est à Crawinkel que son voyage se termine, suite à un incendie accidentel.

L'Après guerre

Le 23 Septembre 1950, un wagon-restaurant 2439D appartenant à la même catégorie que

le 2419D sera amenagé à l'identique, il arrivera à la clairière dans un nouvel abri reconstruit.

Cette voiture est en teck. Les objets protégés seront remis à l'intérieur comme en 1918.

Le livre d'or de l'Armistice signé par le Maréchal Foch est créé le 11 Novembre 1927.

Chaque année, les autorités officielles françaises viendront signer le livre.

Le 11 Novembre 2018, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont été 

les derniers signataires.

Pour info : La Dalle Sacrée que vous apercevez ci-dessus a été taillée dans la

même pierre que la tombe du soldat inconnu en granit de Vire.

C'est ainsi que se termine ce pan de notre Histoire du Wagon de l'Armistice.

J'espère qu'il vous a plu. Venez nombreux visiter le Mémorial.

Sources : Epitaphes du Mémorial de l'Armistice

Photos : Personnel et Mémorial

Pour notre balade de découvertes, rendons-nous dans la commune d'Azincourt

dans le Pas de Calais à 15 Kms d'Hesdin.

Nous nous trouvons au Centre Historique Médiéval, inauguré en 2019.

Il vous raconte par scénographie interactive, l'Histoire de la Bataille d'Azincourt qui s'est

déroulée du 23 au 26 Octobre 1415 pendant la Guerre de Cent ans.

Vous me suivez, c'est parti !!!

C'est une défaite française face aux Anglais.

Nous allons faire un bond en arrière et partons au coeur de l'action.

Bataille de Successions

Revenons dans le contexte de la situation

Philippe d'Artois, fils de Robert II et de Courtenay Amicie, combattra aux côtés de

son père à la Bataille des Flandres ; il est blessé le 20 Août 1297 à Furnes, il succombera

un an après. Robert II vivant  et son fils aîné décédé, la coutume d'Artois n'admettant pas

le droit de représentations, c'est donc sa soeur Mahaut qui devient Comtesse d'Artois.

Explications

Quand Louis VIII donna en apanage le Comté d'Artois à Robert Ier, frère de St Louis,

il n'avait pas précisé que la succession ne se ferait que par les mâles.

De ce fait, le roi et les pairs en charge de statuer le titre, il était évident pour eux

de désigner Mahaut, d'autant que celle-ci c'était mariée avec un prince d'empire

Othon IV de Bourgogne.

Robert III fils de Philippe

Procès de Robert

Le 14 Décembre 1330, les juges du Parlement de Paris réexaminent les nouveaux

documents de Robert III se prétendant héritier du Comté d'Artois, il produira 

de faux documents. La supercherie découverte, tous ces alliés le laissèrent tomber.

Il sera dépossédé de tous ses biens et banni en Avril 1322.

La Bataille d'Azincourt

Henry V placera ses quartiers près d'Harfleur. Il démolit les faubourgs puis effectue

des tirs d'artillerie pendant plusieurs semaines. La ville résiste. Les conditions

sanitaires se détériorent côté anglais, les vivres se dégradent, les corps se putréfient,

ce qui entraîne une contamination de l'eau. Bon nombre d'entre eux meurent

et la dysenterie se propage.

Les Anglais partent vers Calais début Octobre 1415. L'Armée Royale a pour mission de

les suivre, les encercler, les provoquer quotidiennement. Henry V hésite à traverser

l'embouchure de la Somme car il redoute la présence française. Il s'enforcera dans 

les terres. Charles d'Albret détruit et garde les ponts au-dessus de la Somme.

C'est un calvaire pour Henry V de 17 jours et c'est sur le plateau d'Azincourt que les français

stoppent leur retraite. Henry V va devoir se défendre pour laver son honneur.

L'Armée française est plus importante, composée essentiellement d'hommes d'armes

tandis que l'armée anglaise est constituée d'archers.

L'armement offensif et défensif était différent en fonction du statut social.

 Ci-dessus, vous apercevez des vitrines avec des armes utilisées lors de la bataille.

On distingue des épées, des arbalètes, des costumes portés en dessous de leur armure, etc...

La bataille a lieu entre Azincourt et Tramecourt sur des champs fraîchement labourés.

Le 25 Octobre au matin, les deux armées entament des négociations.

Henry V se positionne et fait avancer son armée à portée de tirs.

Au milieu de la matinée, les anglais décochent une volée de flèches. Le connétable Albret

réagit, il envoie une cavalerie qui s'enlisera jusqu'aux genoux dans la boue, il échoue.

Elle sera suivie de la 1ère ligne d'hommes d'armes, mise en déroute suite au

retrait de la cavalerie et flèches lancées, mais aussi car ils ne pouvaient pas lever leur arme

tant ils étaient serrés les uns contre les autres. Les soldats tombent sur des corps qui

jonchent le sol.

La 2ème ligne subira la même hécatombe. Les archers anglais sortent de leur abri

et rejoignent la mêlée. C'est un champ recouvert de corps. Henry V gagne la bataille.

La raison de leur défaite

Depuis quelques jours, une pluie incessante tombe jour et nuit, c'est sur un terrain

labouré et détrempé que se déroule le combat. Le camp français était positionné au pied

d'une colline ou coulait un ruisseau devenu torrent.

Un Massacre inutile

Avant de quitter Azincourt, Henry V jette un regard dégoûté du spectacle qu'il voyait,

"des corps nus à perte de vue". Les seuls vestiges retrouvés sont un éperon et un boulet.

Revenons au présent au Centre Historique qui est aussi un lieu de mémoire.

Un Mémorial est dédié à tous ces nobles chevaliers tombés, dont 531 noms seront reconnus.

Le Musée vous invite à effectuer un parcours fléché qui vous conduira sur le Champ de Bataille.

Nous démarrons d'Azincourt en passant par le village de Maisoncelle ou l'armée anglaise 

passa une nuit. Une tour d'observation vous permettra de voir et d'essayer de revivre

avec intensité cet affrontement entre les anglais et français.

Un peu plus loin, un calvaire érigé vers 1859 par la famille Tramecourt et une plaque

commémorative rendant hommage aux morts tombés dans cette bataille.

Ce Musée est destiné à vous faire découvrir la vie rurale de la fin du Moyen-Âge,

de vous plonger dans l'histoire de la bataille d'Azincourt, mais aussi les armes,

un film d'animation à 360°, les coutumes, la guerre entre Armagnacs et Bourguigons, etc...

C'est ainsi que se termine cette visite très intéressante.

Venez nombreux !!!

A très vite pour d'autres découvertes.

Sources : Epitaphes, Centre Médiéval d'Azincourt,

Les Secrets du Nord Pas de Calais d'Alexandre Lenoir

Photos : Personnel et Sources

A l'approche des Journées du Patrimoine, nous allons partir dans l'Audomarois

sur le site de l'ascenseur à bateaux des Fontinettes.

Nous sommes au pied de l'ascenseur hydraulique à bateaux du XIXe siècle à Arques près de

Saint-Omer dans le Pas de Calais. C'est un édifice qui permet de franchir un dénivelé de 13.13m

pour bateaux, afin de passer cette grande différence de niveau entre deux plans d'eau.

En règle générale, le bateau est levé ou abaissé dans un bac.

Revenons à son histoire

Commençons par le Canal Neufossée.

C'est un cours d'eau artificiel creusé pour des raisons défensives et stratégiques militaires

à la demande du Comte de Flandres vers le XIe siècle pour relier le fleuve côtier l'Aa à la Lys.

Le Canal Neufossée sera percé de 1773 à 1774. Il a une longueur de 18 Kms.

Au XVIIIe siècle, Vauban décide de l'élargir pour qu'il soit navigable.

Les travaux seront terminés vers 1780.

Le concepteur Erwin Clark, l'ingénieur Bertin et l'établissement Cail aujourd'hui disparu,

élaborent des plans pour le nouvel ascenseur. Les travaux commenceront fin 1883, la même

année que la construction de la Tour Eiffel et seront achevés en Novembre 1887.

Lors de l'exposition universelle internationale de 1889, une maquette sera effectuée par

les Ponts et Chaussées au 1/20e. Elle reproduira fidèlement le mécanisme

de fonctionnement des 2 bacs.

Fonctionnement

Deux sas ou caissons sont placés l'un à côté de l'autre, les péniches s'y engagent,

eles seront soulevées ou abaissées. Ces sas reposent sur un piston.

Ces pistons sont immergés dans des cylindres à pression d'eau. Les caissons doivent avoir

la même quantité d'eau suffisante ou égale, que la péniche s'y trouve ou pas, car 

un bateau qui flotte déplace la même quantité d'eau à son poids.

Ensuite, c'est comme une balance, on augmente l'eau dans l'un des sas et celui-ci commence

à descendre et l'autre remonte, l'eau est poussée vers le cylindre.

L'ascenseur a trois tours en brique et pierre. Celle du centre est la tour de commandement,

de chaque côté et à l'intérieur se trouve des portiques permettant d'ouvrir ou fermer

les portes ainsi que les caissons.

Le mouvement se fait en 1H15 et la manoeuvre des péniches en 22 minutes.

En 1958, le canal est mis au grand gabarit car les péniches deviennent plus imposantes.

Une écluse voit le jour à l'emplacement des 5 écluses. Elle rattrapera le dénivelé et fera

passer 8 péniches.

Aujourd'hui, le tonnage des péniches a augmenté, elles sont plus grandes et plus larges,

obligeant un seul bateau à passer.

L'ascenseur hydraulique n'est plus en fonction depuis 1967. On coulera du béton 

dans les pistons. Il sera sauvé grâce à une association qui évitera sa destruction.

Il fait partie de notre patrimoine industriel du XIXe siècle. Depuis Janvier 2019,

il est en cours de rénovation, il servira de Centre sur l'Histoire du Canal et de la Batellerie.

Nous allons nous diriger vers le Canal du Centre à la Louvière en Belgique

qui se trouve à 1H d'Hénin-Beaumont.

Vous me suivez toujours. C'est parti !!

De la même conception que l'ascenseur hydraulique des Fontinettes et d'Anderton,

Edwin Clark a réalisé des ascenseurs hydrauliques au Canal du Centre à la Louvière-Thieu

et le Roeulx dont 4 subsistent encore aujourd'hui.

Les travaux débutent en 1882 du bassin hydraulique de la Meuse à celui de l'Escaut.

La mise à la navigation a eu lieu en 1917.

C'est un projet qui aboutira après 50 ans de réflexion, ces ascenseurs permettront de

franchir un dénivelé de 66,197 mètres sur une distance de 7 Kms

Vous apercevez ci-dessus, les dimensions des différents sites des ascenseurs.

La différence avec les Fontinettes, c'est la dimension et le poids à mettre en mouvement

ainsi que des points de construction, car des bateaux plus imposants.

Le saviez-vous ?

C'est en Lombardie dans le sillage de Léonard de Vinci au XVe siècle, qu'on a construit,

les premières écluses pour permettre aux bateaux de partir à la conquête des collines.

Sur cette distance de 7 Kms, différentes infrastructures sont installées.

Elles fonctionnent toujours aujourd'hui.

Nous avons une machinerie hydraulique nécessaire au fonctionnement des ascenseurs.

Mais aussi, un pont tournant et un pont-levis.

Ces ascenseurs font partis du Patrimoine Mondial de l'UNESCO.

Aujourd'hui, ils fonctionnent uniquement pour les bateaux de plaisance.

Près des 4 ascenseurs hydrauliques, un autre ascenseur très imposant est implanté

sur le Canal du Centre situé à Strépy-Thieu. Suite aux tonnages de plus en plus importants

des péniches, il a été nécessaire de construire cet édifice afin de permettre aux bateaux de

naviguer. Il est placé entre le Canal de l'Escaut et un bief de partage (plan d'eau le plus élevé)

dont l'altitude se trouve à 121,10m vers le bassin de la Meuse.

Ce n'est pas un système de pistons par vase communicant comme l'ascenseur

des Fontinettes, mais bien avec un moteur et poulies assités par des contrepoids

équivalent à celui des bacs et des contenants.

C'est ainsi que se termine notre découverte

Une photo de l'ascenseur à Arques pour terminer l'Histoire d'un

Patrimoine Industriel du XIXe siècle.

J'espère que l'article vous a plu.

Je vous dis à très vite pour d'autres découvertes.

Sources : Wikipédia, Gallica :

Ascenseur  hydraulique 1887,

Génie civile 25/6/1895,

Le petit français illustré 1890,

Epitaphes placées sur les sites;

Photos :Personnel et Epitaphes

Nous partons si vous le voulez bien dans le Var en Provence. Mais à quel endroit !!!!

Alors, nous sommes à Toulon et nous nous dirigeons vers le Mont Faron

que vous apercevez sur cette photo ci-dessus.

Un peu d'Histoire

Le Mont Faron culmine à 584 mètres avec un sommet de calcaire.

Il est classé depuis le 01/02/1991 pour son environnement naturel écologique

avec sa faune, sa flore et sa forêt très dense.

Sur ces monts calcaires, on trouve encore des fortifications défensives datant des XVIIe et

XVIIIe siècles, ils permettaient de défendre l'accès maritime et terrestre.

Sept forts veillaient sur la Rade de Toulon et nous sommes sur l'un d'eux ;

Le Mont Faron ou la Tour de Beaumont. Cette tour a été construite en 1845 pour protéger

la sortie des gorges.

Aujourd'hui, un Musée s'y trouve ; je veux parler du

Mémorial du Débarquement de Provence : le 15 Août 1944.

Pour info :

Pour vous y rendre, vous avez la possibilité de prendre le téléphérique ou par la route

en sachant qu'il y a 2 routes en sans unique aussi bien dans la montée que la descente.

Elle est très escarpée et très étroite. Mais vous avez une vue imprenable sur la Rade.

Nous avons pris par la route, je peux vous garantir que c'est très impressionnant.

Vous me suivez !!! Allez c'est parti.

Tout d'abord, ce Mémorial est dédié à tous les hommes, femmes qui ont contribué à la

Libération de la Provence de toute condition et de nationalité. Ils viennent des quatre coins

de notre planète combattant ensemble dans l'unité pour voler à notre secours.

Inauguré par le Général de Gaulle en 1964 puis restauré par François Hollande en 2017.

Revenons à ce projet très constesté.

En 1939, l'Allemagne, l'Italie ainsi que le Japon s'allient et évoluent pour le contrôle du Monde.

Avec l'arrivée des Etas-Unis et l'URSS en 1941, leur stratégie change. L'avancée des

troupes alliées ainsi que la France au Moyen-Orient et en Afrique font face aux occupants.

Les Américains débarquent au Maroc et en Algérie. La réaction de l'Allemagne

ne se fait pas attendre, ils envahiront le sud de la France puis l'Italie les suivra.

Ces occupants fortifient les côtes par un mur méditerranéen. Une stratégie s'instaure.

Les Alliés ont le contrôle du ciel et de la mer et attaquent l'Europe du Sud.

L'Allemagne est vaincue, prise en étau, elle se retire en Tunisie.

Mais grâce à nos forces françaises (africaines et français libre), ils attaqueront et

obtiendront la reddition allemande en Mai 1943.

Opération "Anvil-Dragoon"

L'année 1944 a rassemblé : Roosevelt, Churchill et Staline. Le débarquement en Provence

fera l'objet de cinq conférences. Alors que le débarquement en Normandie "Overlord"

a été approuvé, il reste celui du Sud. De nombreuses divergences tant stratégiques que

politiques ; mais aussi des conflits d'intérêts dans les 3 camps.

Pour le principe, ils s'accordent à dire que la guerre continuera jusqu'à la capitulation.

Le nom de Code de l'opération sera donné le 1er Août 1944 "Anvil-Dragoon".

Cette opération sera stratégique et politique, ils établiront une tête de pont dans le Sud

remonter le Rhône et récupérer le port de Toulon et Marseille.

Divergences, hésitations et revirements

Churchill refuse toujours cette opération vers le Sud, il cherchera même à discréditer

le Général de Gaulle auprès de Roosevelt. Jusqu'au bout, il maintiendra son refus.

Au début de l'année 1944, le Général de Gaulle menace les hauts dirigeants de retirer

ses troupes françaises de l'Italie si l'opération du débarquement était annulée.

Lors des conférences en 1943 à aucun moment les responsables politiques et militaires dont

le Général de Gaulle n'ont été invités à participer.

Les Soviétiques étaient réticents quand à l'opération "Overlord", après la Conférence

de Téhéran en 1943, ils soutiendront le projet des américains et décideront

du bien-fondé de l'opération "Anvil-Dragoon".

Churchill signale à Roosevelt que c'est une erreur de stratégie. Le 5 Juillet,

le Général Patch arrête une date le 15 Août 1944 pour le débarquement.

Churchill insistera à ce que ça soit un britannique qui commande l'opération.

La stratégie de Churchill était d'arriver avant les Soviétiques à Berlin et redorer

le blason britannique. Selon ses termes, il a été contraint et forcé.

Les américains fourniront en matériels, uniformes et armes. Ils arriveront en pièces détachées,

qu'il faudra remonter, restaurer, améliorer, moderniser. Les britanniques y

contribueront également.

La Résistance

La Résistance est très présente en Provence ; en zone libre, elle permettra d'aider

les réfugiés. Des mouvements se mettent en place. Elle intervient avec l'aide

des services secrets britanniques dans différents endroits.

Jean Moulin sera envoyé par le Général de Gaulle près des Alpilles en 1942. Dès 1943,

le maquis se positionnera dans des lieux favorables pour leur emplacement (Ventoux,

les Maures et les Alpes du Sud). Ils sont composés d'hommes jeunes où la Résistance

les formera à l'attaque.

Ils attendent des renforts et des armes qui ne viendront pas, le maquis entre en action

juste après le 6 Juin, pensant que le débarquement en Provence était pour bientôt

celui-ci se fait attendre et malheureusement, ils sont aperçus par l'ennemi, ils seront

pour la plupart exécutés.

Près de 700 tués sont massacrés entre juin et juillet 1944.

Mais ces pertes et les représailles auprès de la population, ces résistants continueront leurs actions

et multiplieront les sabotages et l'aide qu'ont besoin les alliés pour progresser.

A l'été 1944, l'armée française réunit près de 550 000 soldats de toute origine.

Viendront se rajouter des troupes africaines et le bataillon du pacifique. Ils seront 

sous le commandement du Général de Lattre de Tassigny. Des volontaires passeront

clandestinement rejoindre l'armée qui se construit en Afrique.

L'Armée B qui débarquera en Provence reflète à elle seule cette diversité

des troupes qui seront formées près à combattre l'ennemi.

N'oublions pas

Dès 1940, des femmes répondront à l'appel du Général de Gaulle. Elles viendront

gonfler les rangs des volontaires (Corps volontaires féminines). Elles auront

des postes clés comme : interprètes, radios, téléphones, médecins, pilotes, ambulancières...

Elles serviront aussi dans la Résistance comme agents d'informations. Quelle bravoure.

La Provence sera libérée en moins de 15 jours, ce sera le déclencheur

d'un soulèvement populaire dans Paris.

C'est grâce à la préparation et à la coopération des alliés que nous avons retrouvés notre Liberté.

Préservons-là.

Revenons sur le Mont Faron

N'oublions pas ce Bataillon de Choc qui a permis de libérer Toulon

entre le 20 et 24 Août 1944.

Le débarquement en Provence est mal connu de nous tous, mais il a contribué

aussi à la Libération de la France dans le même objectif que le débarquement en Normandie.

Ainsi s'achève notre visite, j'espère qu'elle vous a plu.

Je vous dis à très bientôt.

Sources : Mémorial du Mont Faron,

le Livre "Débarquement en Provence de Laurent Moënard

Photos : Personnel et Sources ci-dessus.

C'est toujours un évènement spectaculaire de voir évoluer une fusée 

qui prend son envol comme dernièrement la fusée Atlas V transportant :

l'Astromobile Rover posé sur Mars le 18 Février 2021 après un voyage de 7 mois.

Sa mission est de collecter un maximum d'informations sur l'existence d'une vie

ainsi qu'étudier le sol et ramener des échantillons.

Mais aussi notre francilien Thomas Pesquet parti pour 6 mois 

sur la Station Spatiale Internationale.

Nous allons remonter le temps si vous le voulez bien vers 

les prémices de la Conquête Spatiale.

Pour cela, nous nous dirigeons vers La Coupole d'Helfaut près

de St-Omer dans le Pas de Calais.

Tout commence à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale. Le projet de construction

de la Coupole commence en Septembre 1943 par l'organisation Todt, dans une carrière.

C'est un vaste complexe souterrain qui a pour but de lancer des V1 et V2 sur Londres.

Suivez-moi pour la visite !!!

L'édifice sera protégé par un dôme en béton armé.

Le site a été choisi pour plusieurs raisons ; tout d'abord, il est prêt des voies ferrées,

il a la possibilité d'enfouir leurs installations à plus de 40 mètres de craie et surtout à

l'abri des bombardements. L'emplacement du lieu était suffisant pour atteindre leur objectif.

Le chantier fonctionnera 24H/24H. Ils emploieront des ouvriers qualifiés allemands,

mais aussi des jeunes français contraints de travailler (STO) ainsi que des prisonniers

soviétiques non qualifiés pour cette tâche. Ils seront mal traités etmal nourris.

Des photos aériennes seront prises par les Britanniques en Novembre 1943.

Nous sommes au coeur de la Coupole, dans cette vidéo vous apercevez le conduit

d'acheminement, puis vient l'assemblage final du missile ; le corps de la fusée et le haut de

l'ogive. Tous ces éléments sont assemblés et avancent sur un socle mobile posé sur des rails

pour arriver sur la position finale avant son lancement.

Les attaques débuteront en Mars 1944 durant 5 Mois.

(sur la photo de droite, vue aérienne du Cap Gris Nez avec la Batterie Todt)

La Coupole sera attaquée le 24/6 et le 1/7/1944 par l'unité d'élite du Bomber Command

de la RAF. C'est  près de 12000T d'obus qui provoquent l'effondrement d'une partie du complexe.

Le chantier s'arrêtera fin Juillet 1944. Aucune fusée ne partira de ce site.

Churchill en condamnera l'accès.

C'est à Eperlecques que les V1 et V2 partiront vers Londres. Le site se trouve

à quelques encablures de La Coupole.

Le premier grand missile balistique : A4/V2

C'est à Peenmüde sur la base militaire allemande que la fusée est créée en 1934

par un jeune ingénieur allemand, Wernher Von Braun qui réalisera des percées technologies

dans la propulsion de l'aérodynamique et du guidage d'un engin.

Le 3 Octobre 1942 a lieu le premier vol qui est un vrai succès et aboutit à

la naissance du premier pas vers la Conquête Spatiale pour certains.

C'est l'ancêtre de toutes les fusées modernes à atteindre l'espace.

Partons dans l'espace

Dans les années 1950, deux grandes puissances partent vers une course contre

la montre pour la Lune. C'est un défi majeur pour ces deux pays. Ils vont mobiliser

tous les moyens possibles pour arriver à des nouveaux exploits.

Objectif la Lune

Le 4 Octobre 1957, le premier satellite sera envoyé par les Soviétiques baptisé "Spoutnik",

dans la fusée R7 ou Zemiorka. En orbite, il émettra un "Bip-Bip". Quel exploit.

Ce satellite vient de rentrer dans l'Humanité, c'est l'âge de l'espace. Plusieurs semaines

après, un être biologique sera envoyé.

Pour envoyer des sondes lunaires, l'URSS doit rajouter un troisième étage

à la fusée Zemiorka. Ce lanceur est appelé Vostok. C'est le 1er pays à avoir

photographié la face cachée de notre satellite naturel la Lune en Octobre 1959.

La fusée Vostok décollera avec à son bord Youri Gargarine.

Il fera le tour de la Terre en 108 minutes de vol.

En Mai 1961, Kennedy déclara que les Etats-Unis seraient les premiers à aller

sur la Lune. Ce sera le point de départ de la Conquête Spatiale Américaine.

La Nasa se chargera d'élaborer et mettre en oeuvre le projet de Kennedy.

Un nouvel exploit esst réalisé du côté des Soviétiques. L'été 1963 sont lancés Voltok 2 et 3

en orbite avec grand succès et pour marquer et susciter l'engouement de la foule,

l'utilisation d'une nouvelle pratique est mis en place, c'est la retransmission d'images

télévisées depuis l'espace. Ils réussiront également à envoyer un premier vaisseau multiplace

avec trois cosmonautes

Il faudra tester, assembler un lanceur suffisamment puissant. Ce vaisseau devait contenir

un système de propulsions nécessaires aux manoeuvres, mais aussi des équipements

utiles à la vie des astronautes ; dess combinaisons indispensables à leur survie.

Il fallait trouver l'emplacement pour le module lunaire.

Euréka

Je me souviens encore aujourd'hui, de cet incroyable défi, nous étions

tous scotchés devant la télévision. Ca y est, ils ont réussi !!!

Il y a 52 ans, le 16 Juillet 1969, Apollo 11 décolle de Cap Canaveral à 15h17mn et 42s.

vers la Lune. Le module lunaire "Eagle1" amerrit sur la Mer de la Tranquilité.

Des milliers de télespectateurs assisteront à cet évènement. A 21H56, Neil Amstrong

posera le premier pas sur la Lune.

Pour immortaliser cet exploit, une plaque et le drapeau américain seront placés.

Les 3 astronautes reviendront sur Terre le 24 Juillet.

L'objectif est atteint.

Depuis 1972, less missions lunaires ont pris fin. Mais, en Janvier 2019, la Chine

a réussi son premier alunissage de la face cachée de notre satellite.

Y aurait-il un retour !!! Le futur nous le dira sans doute...

Retour vers La Coupole

 Ce lieu a été transformé en Centre d'Histoire, de Mémoire et de découvertes

de l'Univers (Planétarium).

Depuis Mai 1997, le musée est ouvert à tout public.

C'est un Héritage historique et des valeurs humaines partagés par tous les peuples.

C'est ainsi que se termine ce voyage spatiale.

J'espère que cette visite vous a plu et vous a fait revivre

ces évènements qui ont marqués notre XXe siècle.

Venez nombreux le visiter.

A bientôt pour d'autres histoires.

Sources : Epitaphes du Site

Photos : Personnel

Nous allons nous diriger dans les Hauts de France sur le littoral de la Côte d'Opale

le Grand Site des Deux Caps.

C'est un site naturel protégé et labélisé "Grand Site de France" depuis 2011.

En face l'Angleterre séparé par un chenal d'une largeur de 32 Km (entre Calais et Douvres).

C'est un milieu dunaire et avant tout un plateau maritime ou se trouvent des grandes

fermes abritées par des haies artificielles.

L'élevage est surtout agricole ou l'on élève des chevaux boulonnais. Aujourd'hui, ce sont 

les céréales, betteraves et pommes de terre : les produits essentiels de la production.

C'est un lieu de passage maritime mais aussi des oiseaux migrateurs comme

le fou de bassan. Le chenal est le plus fréquenté du monde.

Les autorités ont institués des couloirs de passage à la navigation.

C'est ici près du Cap Gris Nez, qu'à été choisi en juin 1940, le point de départ pour

l'invasion de la Grande-Bretagne par l'état-major allemand. Ils réaliseront des

installations militaires les plus défensives du "Mur de l'Atlantique".

A Haringzelles, l'armée allemande construit la batterie Todt, elle comprend 4 casemates

et ouvrages, tels que des abris tactiques, des nids de mitrailleuses, voies ferrées,

tobrouk, etc..

En 1942, des éléments défensifs sont placés. Ces fortifications étaient là pour empêcher

un éventuel débarquement des alliés sur Calais (chenal le plus étroit). En 1942, 

Rommel renforça les défenses du Pas de Calais, c'est un obstacle redoutable.

Au XXe siècle, c'était un endroit paisible, 4 familles ouvrières agricoles exploitèrent près de

200 hectaress de prairies et de champs ou les moutons paissaient sur les landes.

L'évacuation de cette zone se déroula le 20 Juillet 1940. Tous les habitants du hameau 

sont obligés de quitter leur logis séance tenante.

Le chantier de construction commence le même jour. Hilter vient visiter les lieux en

décembre 1941. Ils seront inaugurés le 11 Janvier 1942.

La batterie Todt sera opérationnelle jusqu'en septembre 1944.

Chacune de ces pièces pouvaient tirer au total 200 obus.

Le bois artificiel

C'est le vestige de la Seconde Guerre, il s'étend sur 12 hectares. Il a été planté

avec des arbres adultes provenant des alentours par les allemands.

Le but était de cacher la construction de ces blockhaus.

Cette batterie tirera des obus d'un canon de 380 mm de 1942 à 1944.

Près de 1500 personnes étaient réquisitionnées tant pour la construction que pour

le fonctionnement.

L'organisation Todt sera démantelée suite à un terrible bombardement à Audinghem

et le hameau le 11 Novembre 1943. Ce jour-là, l'aviation Britannique et Américaine

effectue une offensive pour faciliter à la Résistance de dérober les plans des installations

militaires allemandes.

Audinghem et le Hameau seront libérés par les canadiens le 23 Septembre 1944. Le North

 Highlander Regiment obtient la capitulation du lieutenant de vaisseau et les 1800 hommes.

Aujourd'hui, c'est la nature qui se réapproprie les lieux en recouvrant tout ou en partie.

Des sentiers de randonnées sont balisés pour faciliter l'accès.

Au croisement d'un chemin, nous découvrons un four à pain.

Musée du Mur de l'Atlantique 

A l'entrée du bois artificiel se trouve l'une des plus grosse casemate de l'armée

allemande transformée en musée.

Suivez-moi !!! Allons découvrir la vie des marins allemands.

Tout d'abord avant de rentrer dans le Musée, approchons-nous d'un canon d'artillerie

de marine appelé "K5" de 1941. Des voies ferrées étaient indispensables pour les

déplacer sur le littoral placées à des points de stratégie pour arriver jusquà la gare de

Warcove. Le but était de renforcer leurs défenses, de menacer et de tirer sur l'Angleterre.

Ce que vous apercevez sur ces photos s'appellent un dombunker.

Il permettait de mettre à l'abri ces K5, à côté un dépôt de munitions.

La visite du Musée se fait sur 3 niveaux. C'est une exposition avec des objets trouvés

et reconstitués, basée sur l'histoire de la Bataille d'Angleterre, la Résistance, etc..

et sur des documents d'archives.

Avant de continuer : une petite précision

Tout d'abord, les blockhaus étaient une artillerie côtière allemande.

On parle ici d'équipages, de cambuse pour une cuisine, de marin et non de soldat

Le commandant était un lieutenant de vaisseau.

Les marins restaient basés pendant 6 mois et se relayaient tous les quarts,

comme sur un navire.

On pourra découvrir une reconstitution d'une infirmerie.

Mais aussi une chambrée, une cambuse, une armurerie.

Des uniformes.

Ainsi s'achève cette escapade pleine de découvertes. Pour les passionnés

d'histoire militaire, c'est un lieu rêvé pour découvrir la vie à l'intérieur d'une

batterie d'artillerie encore bien conservée. Depuis plus de 30 ans que ce Musée existe,

c'est grâce aux collectionneurs, chercheurs, etc.. qui ont trouvés, glanés ou récupérés

certains objets et font vivre ce site.

Je vous souhaite une bonne visite.

A très vite.

Source : Epitaphes sur site.

Photos : Personnel