Parcours d'un fleuve 2ème partie

Vous êtes toujours là, continuons à longer la Seine,

partons vers le département de l'Aube en Champagne.

 Nous nous trouvons dans la commune de Gomméville où vous apercevez un déversoir sur la Seine

pour réguler le fleuve en fonction d'éventuels crus.

Nous arrivons au Parc Naturel de la Forêt d'Orient et ses lacs-réservoirs.

 Sur cette carte, trois réservoirs, le premier sur la gauche le lac-réservoir de la Seine dit "le Lac d'Orient"

destiné aux baignades, à la voile, etc., en haut à droite, vous avez les lacs-réservoirs de

l'aube dit "le Lac d'Amance et le Lac du Temple", destiné aux randonnées, vélos puis un espace

faune et 3 observations ornithologiques.

 (Panneau se trouvant à l'entrée de chacune des 58 communes se trouvant dans le Parc)

Le Par Naturel Régional de l'Aube est à 30 minutes de Troyes. Créée en 1970, il est l'un

des 5 premiers parcs naturels en France. Il a une superficie de 80 000 Ha.

Il abrite en son lieu trois grands lacs-réservoirs de 5000 ha.

Ces lacs-réservoirs font partie du système de régulation du débit de la Seine.

Il est en place depuis 1960. Ils sont gérés par l'institution interdépartementale des

barrages réservoirs du Bassin de la Seine, elle gère également les lacs-réservoirs de la Marne

appelé Lac du Der-Chantecoq et de La Pannecière dans l'Yonne.

Histoire

Suite aux grandes crues de 1910, des lacs-réservoirs ont en charge d'absorber

une partie du débit des affluents de la Seine (l'Aube, la Marne et l'Yonne), afin de contenir

les inondations sur Paris. Ces réservoirs permettent grâce à des digues de stocker de l'eau

en hiver et de les relâcher en été.

Vous me suivez toujours !!! Génial.

Nous allons nous en approcher pour mieux comprendre le fonctionnement.

Mais avant, voyons les infrastructures.

 La gestion du barrage hydroélectrique est en service depuis 1950 dirigé par EDF.

Nous partons vers le plus grand lac-réservoir, je veux parler du lac-réservoir de la Marne

appelé le Lac du Der-Chantecoq.

Sur le trajet, arrêtons-nous un instant à Brienne le Château.

Petite Histoire

Il est situé sur une bute, placé sur un ancien château fort détruit par les Normands,

il est de style néo-classique. Sa construction dura 7 ans et inauguré 

le 25/8/1778 le jour de Saint-Louis.

Racheté par le département, un hôpital psychiatrique a été construit sur le terrain et

le château sert pour l'administration.

Il a appartenu à des familles célèbres dont je vous en citerai deux.

Le premier a été Jean de Brienne qui participa aux croisades, marié à Marie de Montferrat

en 1210 devient le Roi de Jérusalem puis empereur de Constantinople.

Le second est Louis-Maris-Athanase de Lomenie , frère du cardinal Etienne Charles,

il est le ministre réformateur sous Louis XVI et installa l'école militaire de Brienne ou

Napoléon Bonaparte fait ses classes pendant 5 ans.

Poursuivons notre route

 Nous voici arrivé au lac-réservoir de la Marne. Il a une superficie de 48 Km2, une capacité

nominale de 350 millions de m3 et mis en service en 1974.

Il agit sur le débit de la Marne et de la Blaise (confluent) grâce à deux canaux d'amenée

en saison pluviale. Il peut prélèver jusqu'à 408 m3 par seconde lors des fortes crues.

Il régule le niveau d'eau de la Marne affluent de la Seine.

Mais avant tout, c'est un lieu de plaisir, de randonnée d'une variété de près de 300 espèces

d'oiseaux s'y trouvant avec ses chênes tricentenaires.

Revenons vers la Forêt d'Orient. Allez c'est parti !!!

 Nous nous trouvons maintenant aux lacs-réservoirs d'Amance et du Temple.

Ces réservoirs artificiels réunis ont une superficie de 23.2 km2 avec une capacité de

170 millions de m3. Achevés et mis en service en 1989.

Sur la photo de gauche, vous trouvez une tour de pompage puis le canal de restitution 

des Lacs du Temple et d'Amance.

Sur ces images, nous avons le canal de restitution de l'Amance dans la commune d'Auzon.

 Partons vers le dernier lac-réservoir de la Seine nommé Lac d'Orient. Il a une superficie 

de 23 km2 avec une capacité de 205 millions de m3 et mis en service en 1966.

C'est ici, que les habitants et les touristes viennent sur la plage pour s'y baigner,

mais aussi s'exercer à la voile.

Sur ces photos, vous trouvez les portes entre le canal d'amenée de la Seine au Lac.

Si vous regardez bien sur celle d'au milieu, vous découvrez en dessous du pont une sonde,

elle contrôle le débit d'entrée.

Le fonctionnement de ces lacs-réservoirs artificiels.

Le remplissage se fait en hiver et au printemps, les eaux sont prélevées dans le fleuve et

ses affluents, pour constituer une réserve lors des étiages (niveau le plus bas de l'année),

périodes de crues, prélèvements supplémentaires lors de risques d'inondations.

La restitution se fait en été et en automne pour éviter un débit trop faible des cours d'eau,

il permet aussi de prélever l'eau potable, d'améliorer les milieux aquatiques.

Les grandes inondations.

Suite aux fortes précipitations exceptionnelles et des débits importants dans le Bassin parisien ;

les trois lacs-réservoirs étaient déjà à plus de 75 % de remplissage.

 Des pluies diluviennes se sont abattues en Bourgogne et sur le plateau de Langres, 

la nappe phréatique est gorgée d'eau. On comprend mieux que le fleuve et ses affluents ont grossir.

J'y étais en 2013 et en 2016 près des lacs ; un des réservoirs se trouve sur le tracé de la Seine,

sur la photo de droite où le fleuve coule normalement et les deux photos sur la gauche lors

des inondations qui a entraîné l'éffondrement des berges.

Le remplissage des lacs-réservoirs ont atteints leur capacité maximale en 2013 et en 2016 

étaient en surcapacité. L'objectif de leur emploi est de réguler le débit des cours d'eau.

Au printemps 2016, les crues sont arrivées du bassin parisien, les réservoirs étaient en stockage.

 Comme vous pouvez voir sur ses photos à Saint-Julien les Villas près de Troyes ou 

la Seine est sortie de son niveau normal.

Lors de ses crues, les habitants des communes environnantes sont en alerte, car,

la digue du lac d'Orient menace de céder à tout moment lors de ces périodes.

Imaginer une digue d'une hauteur de 25 mètres qui s'éffondre c'est plus de

200 millions de m3 d'eau qui se déverse dans les plaines de l'aube. Troyes se retrouve 

dans la même situation que Paris en 1910 et les communes près des lacs sous l'eau.

Quel angoisse !!!

Ainsi s'achève cette deuxième partie de l'article. La semaine prochaine

une 3ème partie arrivera pour suivre la Seine.

Je vous dis à très vite chers lecteurs.

Sources : Wikipédia, Office du Tourisme de l'Aube, épitaphe

Photos : Wikipédia et personnel

Comments

[Katixa]

Belle promenade au pays des lacs.